Serial Killers
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Serial Killers

Classement alphabétique, définitions et comportements des tueurs en série
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 Le profil criminel

Aller en bas 
AuteurMessage
Kay
Admin
Kay


Messages : 41
Date d'inscription : 05/11/2007
Age : 54
Localisation : Belgique

Le profil criminel Empty
MessageSujet: Le profil criminel   Le profil criminel Icon_minitimeDim 3 Fév - 21:53

Le profil criminel



Le profil criminel est dressé à partir de l'analyse de la scène du crime et de la reconstitution du scénario criminel. A ce stade, le criminologue ne prend pas connaissance des dossiers concernant d'éventuels suspects. Il serait tenté de les rapprocher à son analyse, ce qui fausserait ses conclusions. Il part du principe qu'à tel comportement, tel profil physique, typologique et psychologique. Le profil physique met en rapport une morphologie générale avec une catégorie type de pathologie, même si l'expérience du criminologue peut certainement permettre d'ajuster le portrait. Le profil typologique permet d'orienter la description vers une caractériologie et une biographie typiques du sujet. Elle se base sur les statistiques du FBI, et sur les comparaisons empiriques menées sur un échantillon représentatif de criminels sexuels. On tient compte également des dénominateurs communs à leurs biographies. Elles permettent d'établir des séries de tueur, grâce aux rapprochements pertinents avec des cas connus. Mais chaque cas est différent et le profil psychologique vient personnaliser cette première approche. L'état d'esprit de l'auteur est déduit de son comportement lors des faits, et induit de la pathologie susceptible d'expliquer son geste. L'expérience du criminologue lève en principe les dernières incertitudes. Mais il subsiste dans toute affaire des zones d'ombre. Seul un entretien entre le coupable et l'analyste criminel pourra éventuellement les éclaircir. Cette confrontation est essentielle pour mieux comprendre, et donc arrêter plus vite les criminels narcisso-sexuels.

1) Concernant la race du criminel narcisso-sexuel
, les statistiques montrent qu'elle est fréquemment la même que celle de la victime. Ce principe comporte des exceptions, mais dans ce cas il existe généralement d'autres éléments concordants sur la scène du crime qui dérogent au principe. C'est un contexte vaudou autour du corps, avec des amulettes, des poupées percées, des statuettes maléfiques ou encore une ambiance japonaise avec un corps positionné en bouddha, la tête tranchée, un sabre à la main, quand bien même la victime serait dans les deux cas de race blanche. Bien entendu les situations rencontrées sont plus subtiles. Il faut aussi tenir compte de l'environnement du crime, en particulier de son degré d'urbanisation et de brassage ethnique. Il est plus probable qu'un Africain tue une Blanche dans un arrondissement de Paris, que dans un village retiré à la campagne. Le principe a pour corollaire que la nationalité du criminel soit la même que celle de la victime. Mais ce n'est qu'une tendance, car le tueur peut être très mobile et se déplacer. Avoir un lieu de vie près d'une frontière facilite également cette situation.

2) Concernant l'âge du criminel narcisso-sexuel
, si l'homicide a une forte connotation sexuelle, l'auteur est en principe dans la même tranche d'âge que sa victime (qu'il soit organisé, inorganisé ou mixte). Mais la différence d'âge qui les sépare est inversement proportionnelle à sa confiance en lui et à son niveau de sophistication. Autrement dit, plus il est organisé, expérimenté ou/et intelligent, plus l'écart se creuse au bénéfice de l'auteur. De sorte qu'un homme d'une cinquantaine d'années peut très bien s'attaquer à des femmes d'une vingtaine d'années. A l'inverse, l'inorganisation réduit l'écart, jusqu'à même souvent renverser la tendance : le criminel est moins âgé que sa victime, en particulier si celle-ci incarne l'image maternelle à ses yeux. Autrement dit, il n'est pas rare de trouver un jeune d'une vingtaine d'années tuer une adulte ayant l'âge de sa mère, ou une vieille dame qui aurait celui de sa grand-mère. Surtout s'il a démontré son immaturité sexuelle sur la scène du crime. Il faut tenir compte également de l'apparence de la victime : elle peut faire plus jeune ou plus vieille que son âge.
Le contrôle, la dégradation et la ritualisation de la scène du crime ont un rôle important Le contrôle renvoie à la maturité d'un psychopathe organisé, à son degré d'expérience et de sang-froid. Plus il est organisé, plus il est intelligent ou/et expérimenté. La dégradation renvoie au contraire au défoulement d'un psychotique inorganisé, suite à des années d'intériorisation libérée en force. Plus il est inorganisé plus il est immature ou/et inadapté. La ritualisation est plutôt inorganisée si elle est délirante et désordonnée. Mais elle peut être organisée, sinon mixte, en cas de fantasme contrôlé. Il y a un sens plus ou moins précis, logique ou compréhensible dans la pose du corps. Il en est de même dans la disposition des objets ou l'inscription des messages. Dans ce cas, le criminel peut être relativement âgé. C'est souvent un tueur organisé qui est devenu inorganisé au cours de sa carrière criminelle. Mais il conserve finalement la maîtrise de la situation, du fait de sa haute expérience. La ritualisation inorganisée est alors contrôlée, le corps est positionné mais aucun indice compromettant n'est constaté, une victime à bas risque a été sélectionnée mais la dégradation du corps est importante, tout en restant calculée, etc. …
Par ailleurs, plus les années passent, plus le criminel narcisso-sexuel organisé aggrave ses violences. Pour schématiser, il commencerait par la strangulation entre 20 et 30 ans. Il torture davantage la victime de son vivant et se livre à des actes nécrophiles entre 30 et 40 ans. Il s'adonne à l'acharnement, l'égorgement, la décapitation, la mutilation entre 40 et 50 ans. Il finit par la castration, l'énucléation, l'éventration, l'éviscération entre 50 et 60 ans. Au-delà, c'est anthropophagie cumulée à de nombreuses perversions inorganisées qui semblent dominer. Mais le criminel narcisso-sexuel inorganisé peut être plus jeune d'une dizaine d'années au moins dans chaque cas de figure. Par exemple, il peut se livrer à des mutilations épouvantables dès 30 ans.
En cas de série meurtrière, la fréquence des crimes importe également. Le temps séparant le premier du deuxième est généralement plus conséquent que celui des homicides ultérieurs (de plusieurs mois à une année environ, parfois plus). Pour le criminel narcisso-sexuel organisé, le premier est plutôt commis vers la trentaine, tandis que pour l'inorganisée, ce sera vers la vingtaine. Néanmoins, le passage à l'acte est d'autant plus précoce que l'organisé est antisocial (troubles de l'ordre public plus fréquents, sociopathe), et l'inorganisé asocial (en marge de la société, replié sur lui, avec un fantasme contenu très violent). La fréquence s'accélère ensuite sur un même territoire (de quelques jours à quelques mois, guère plus). Le phénomène se produit jusqu'à 40-50 ans pour l'organisé, alors que l'inorganisé est rapidement arrêté au bout du second passage à l'acte, voire au troisième. Mais pour l'organisé après 40-50 ans, la fréquence diminue sensiblement (de plusieurs mois à une année, parfois bien plus). Dans tous les cas, l'âge est un des éléments les plus difficiles à évaluer. Ceci est particulièrement vrai pour les criminels narcisso-sexuels mixtes. La prudence est de rigueur et il s'agira d'ajuster jusqu'au dernier moment le profil en tenant compte des autres indicateurs.

3) Concernant le profil physique et caractériologique du criminel sexuel
, tout dépend du niveau d'organisation. S'il est organisé, c'est plutôt un bel homme avenant de type athlétique (ex: Ted Bundy). S'il est inorganisé, c'est plutôt un homme négligé et réservé de type asthénique (ex: Francis Heaulme). C'est un psychiatre allemand, le Docteur Kretschmer qui a établi des liens entre une pathologie et une morphologie type. Ces recherches sont utilisées par le FBI. Bien entendu, ce ne sont que des tendances générales.
La caractérologie est approfondie à partir des travaux du Docteur Resten. Ceux-ci font correspondre un comportement criminel à une caractérologie type. Ils constituent un précieux outil de psychologie criminelle appliquée. On peut d'ores et déjà partir du principe que plus le criminel sexuel est organisé, plus il est avenant, présentable et extraverti. Après le crime, il se montre plutôt normal, comme si de rien n'était, voire revigoré. Il peut s'immiscer dans l'enquête de manière calculée. Plus il est inorganisé, plus il est réservé, négligé et introverti. Après le crime, il laisse apparaître des comportements anormaux. On notera la nervosité, l'impulsivité, la sensibilation à la mort, l'envie de se rapprocher de la police et/ou de la famille de la victime, le besoin de retourner sur la scène du crime. L'appréciation du profil physique et caractérologique se fait généralement en dernier lieu. Elle intervient lorsque la reconstitution du scénario et la classification criminelle ont permis d'arrêter les contours du portrait.

4) Concernant sa situation de famille, elle se déduit généralement de sa compétence sexuelle
, s'il viole sa victime ou se montre sadique ante mortem, il est organisé et compétent sexuellement. C'est un homme marié ou vivant avec une partenaire, qui a quitté le domicile familial et qui est susceptible d'entretenir plusieurs relations sentimentales. Plus il est sadique, plus il est probable qu'il soit marié avec des enfants. S'il ne viole pas sa victime, il est inorganisé et incompétent ou immature sexuellement. Il en est de même s'il insère des objets étrangers dans les orifices du corps ou s'adonne à des actes nécrophiles ou violents. C'est alors un homme célibataire, enfant au foyer, qui peut vivre encore avec un membre de sa famille et qui entretient difficilement une relation sentimentale. Plus il est nécrophile, plus il est inadapté et asocial. Dans les deux cas, plus les sévices sexuels pratiqués sur la victime sont sophistiqués, plus le criminel a pu s'inspirer, au moins pour partie, de supports pornographiques ou sadomasochistes. Il remettrait en scène ce qu'il a vu, avec sa touche personnelle en plus.

5) Concernant sa vie sociale, sa scolarité et son service militaire
, l'appréciation se fait généralement à raison de la gravité de ses troubles psychologiques. Plus la scène du crime est contrôlée, plus le sujet est atteint de troubles psychopathiques (criminel narcisso-sexuel organisé). Cela signifie qu'il manifeste seulement des troubles du comportement qui n'abolit pas son discernement. Autrement dit, il a été capable de suivre une scolarité normale ou subnormale, de faire son service militaire et de s'intégrer socialement. Le grand psychopathe pervers peut même se montrer particulièrement adaptable, menant de front vie professionnelle, vie de famille et carrière criminelle. Son physique athlétique fait de lui un homme charismatique, et il fait souvent partie des "cols blancs". Mais son instabilité naturelle et son caractère antisocial l'amènent à écourter ses initiatives, avec quelques heurts généralement. C'est un sociopathe en puissance, qui développe une haine contre la société toute entière.
En revanche, plus la dégradation et la ritualisation de la scène du crime sont incontrôlées, plus il est atteint de troubles psychotiques (criminel narcisso-sexuel inorganisé). Cela signifie qu'il souffre d'une pathologie grave qui abolit son discernement. Autrement dit, il est souvent en situation d'échec scolaire, il se fait réformer du service militaire et ne s'intègre pas ou peu socialement (asocial et non antisocial). Il a peu d'amis, car il se montre maladroit dans les rencontres et les conversations. Son physique ne l'avantage pas (débraillé, ébouriffé, mal rasé …) et il fait souvent partie des "cols bleus" s'il a un travail. Il fréquente plus ou moins les hôpitaux psychiatriques et suit un traitement adapté, pour éviter notamment le suicide dans un moment de délire ou de dévalorisation extrême. Les psychoses les plus rencontrées sont la schizophrénie, la paranoïa, la schizophrénie paranoïde, la maniaco-dépression, la psychose chronique. Mais il faut souligner que les criminels narcisso-sexuels sont davantage des pervers, dont la perversité est bien plus complexe que toutes ces psychoses types.
Le sujet peut souffrir enfin du syndrome de personnalité multiple : le corps abrite plusieurs personnes à part entière. Plus précisément, il s'agit chez un même individu de deux ou plusieurs personnalités (jusqu'à 300 observés aux Etats-Unis), dont chacune se montre prédominante à un moment donné et représente une unité complexe parfaitement intégrée. 80% des sujets atteints ne savent pas qu'ils ont en eux d'autres personnalités, ce qui expliquerait qu'un homme ordinaire puisse devenir un monstre sans avoir conscience de ses actes. Se pose alors le problème du profilage à partir de la scène du crime : le portrait du tueur pourrait être celui d'une autre personne incorporée à un individu qui ne lui ressemblerait en rien dans la vie quotidienne. Jusqu'à présent, nous n'avons pas remarqué de décalage majeur entre le profil que nous avons dressé et la personne arrêtée. Mais la question se pose en théorie. Il reste que ce syndrome prouve la maltraitance aiguë de ces sujets pendant leur enfance. C'est pourquoi il nous semble que le profilage peut de toute façon être réajusté par le profil biographique le pus probable.

6) Il est toujours bon de citer enfin quelques précédents
: on ne retiendra que ceux dont l'ensemble des composants criminologiques se rapprochent le plus de l'affaire en cours. Le cas échéant, on précisera en quoi le criminel visé présente des points de rapprochement et de divergence. Car chaque cas est différent. Mais l'enquêteur aura souvent une idée plus claire du type d'individu à rechercher en se rapportant à la bibliographie relative. C'est pourquoi le criminologue développe sans cesse sa culture biographique et pluridisciplinaire des cas réels.
Revenir en haut Aller en bas
https://serialkillers.kanak.fr
 
Le profil criminel
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Serial Killers :: Définitions et comportements :: Définitions et comportements-
Sauter vers: