Serial Killers
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 Les éléments du profilage

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Kay
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Kay


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MessageSujet: Les éléments du profilage   Les éléments du profilage Icon_minitimeDim 3 Fév - 21:55

Les éléments du profilage



La première étape consiste à recueillir et répertorier les informations relatives au crime.
Celles-ci constituent les éléments du profilage. En cas de série criminelle, il suffit de rapprocher ces renseignements selon le même classement. L'enquête de police judiciaire remplit traditionnellement ce rôle. Des services d'analyse criminelle vérifient le cas échéant en deuxième lecture si tel ou tel point de l'investigation a été négligé. On prend ainsi un recul intéressant, s'agissant d'affaires lourdes à gérer ou non élucidées. De la même manière, le criminologue peut relever des éléments nouveaux ou mettre l’accent sur d’autres. Il porte un autre regarde qu’il est toujours bon de confronter à celui des enquêteurs de première ligne.
Dans les affaires d’homicide, ce sont les rapports de police qui apportent les premiers éléments.
Ils décrivent d’abord la scène du crime et les circonstances criminelles. Les enquêteurs découvrent et rapportent les faits sur les lieux, depuis l’environnement géographique du crime jusqu’au cadavre. On passe donc, dans le meilleur des cas, des vues aériennes à la description méticuleuse du corps. Des photographies sont prises tout au long du chemin menant au cadavre.
Un plan exact est dressé, permettant d’avoir une vue d’ensemble plus éclairante. Que l’on soit sur une scène d’intérieur ou d’extérieur, le croquis montre la situation normale des lieux, la plus réaliste possible (échelle, distances, directions, bâtiments à proximité, voies d’accès, noms des rues, transformateurs électriques, poubelles). Il met également en évidence la localisation et la position du corps, ainsi que tous les éléments présentant un rapport avec le crime (arme, sang, traces de luttes, message, fenêtre ouverte ...).
Viens ensuite l’étude victimologique, une des plus fondamentales. Car très souvent, à tel profil de victime, tel profil de tueur. La recherche doit être des plus complètes. Elle comprend en particulier sa condition physique, son habillement, sa personnalité, ses passions, ses craintes, ses relations familiales, son comportement social, ses antécédents éventuels, sa profession, sa réputation, son style de vie et son cadre domestique.
On s’intéresse traditionnellement à l’environnement immédiat de la victime en présence d’un mobile apparent (amours, famille, amis, ennemis, collègues de travail ...), puis, en l’absence de mobiles apparents, au cercle de relations le plus large possible (connaissances de passage, liens d’enfance, quiconque ayant approché même une seule fois la victime ou ses proches).
Les éléments scientifiques et techniques complètent cette approche. Ils incluent le rapport d’autopsie, avec les conclusions relatives aux causes de la mort et à sa datation. Ils mettent en évidence toute violence pratiquée sur le corps, avant, pendant et après le crime. Ces éléments permettant par la suite de reconstituer la chronologie des faits lors du passage à l’acte. C’est avec la victimologie l’étude la plus importante pour classer le tueur dans une des catégories type de criminel narcisso-sexuel. Par exemple, si la victime présente une hémorragie interne dans son vagin avec des traces de sperme, c’est qu’elle a été violée ante mortem. Ce qui permet de s’orienter vers un criminel narcisso-sexuel organisé, plutôt intelligent et socialement intégré (sous réserve que d’autres indicateurs confirment cette tendance). On porte également attention aux photographies médico-légales, à l’arme du crime, aux résultats sérologiques, toxicologiques, ainsi qu’aux blessures infligées ou nettoyées. Il faut savoir notamment si la victime s’est défendue ou était en état de se défendre face à son agresseur. Si ce n’est pas le cas, il s’agit d’une attaque-éclair qui renvoie à un criminel narcisso-sexuel inorganisé, plutôt impulsif et inadapté. S’ajoutent à cela des photographies en couleur de la scène du crime (intérieures, extérieures, aériennes). Elles permettent de s’imprégner de la personnalité criminelle qui a pu commettre un tel acte.
Il faut souligner qu’un profilage optimal passe à notre sens par la présence du criminologue sur la scène du crime et lors de l’autopsie. D’ailleurs, tout policier ou gendarme vous dira (à juste titre) que les premières 48 heures suivants les faits sont déterminants pour la récolte de preuves. C’est pourquoi le criminologue devrait être intégré d’une manière ou d’une autre dans les services de police judiciaire, ne serait-ce que pour être au fait du déroulement de la procédure et des pratiques de terrain. Parce que le tueur a ressenti l’instant par tous ses sens, l’expert doit être au plus près de la réalité du crime. Il n’en cernera que mieux la personnalité de l’auteur. Traiter les données par informatique est utile, mais ne peut en aucune façon remplacer une approche de terrain : le criminel n’était pas devant son ordinateur au moment de passer à l’acte. C’est pourquoi le criminologue tente de tout assimiler sur la scène du crime, car tout est important dans le fantasme du tueur. Il nous semble que pour avoir une vision plus juste du crime et du criminel, il faut passer par une étude globale et pluridisciplinaire dès les premiers actes de procédures. C’est l’essence même de la criminologie. L’enquête a tout à gagner à confronter ses informations par des éclairages criminologiques complémentaires.
En revanche, le criminologue doit s’effacer si les éléments matériels désignent d’eux-mêmes le suspect. D’abord parce que la valeur probante des conclusions scientifiques ou techniques l’emporte sur celle du profil criminel. Ensuite parce que le criminologue serait tenté de se confronter au suspect confondu par la preuve matérielle. Dès l’arrivée sur les lieux du crime, il peut rendre un avis motivé à titre consultatif. Il dit ce qui est évident ou ce dont il est à peu près sûr, compte tenu de la très forte probabilité de certains indicateurs comportementaux. Si par exemple, il est établi sur place que le corps a subi de graves mutilations post mortem, il peut estimer que le criminel n’habite pas loin ou se trouve dans la foule aux abords. Mais il doit écarter toute influence subjective extérieure, celle qu’un profilage mené en toute indépendance ne confirmerait pas. En général, il s’abstient de désigner nominativement un suspect, même si l’analyse de la scène du crime renvoie à un profil correspondant.
Ce principe peut comporter des exceptions. Ainsi il nous semble du devoir du criminologue de faire savoir aux enquêteurs quel est le nom du suspect répondant en tous points au profil, s’il estime que l’auteur profilé est susceptible de rapidement récidiver. Il arrive également que son approche globale, pluridisciplinaire et psychologique l’amène à être intimement convaincu de la culpabilité d’un suspect donné, tant son comportement, sa personnalité et son environnement correspondent parfaitement au profil criminel. A l’évidence, le profil n’est que complémentaire et ne suffit pas en soi à justifier une arrestation. Mais orienter les enquêteurs sur le meilleur des suspects par un avis motivé, et sans jamais exclure les autres hypothèses, peut permettre d’accélérer l’identification criminelle si des moyens supplémentaires et appropriés sont concentrés sur cet individu. Le plus difficile est en réalité de convaincre le juge et les services de police judiciaire. Il reste qu’un partenariat où chacun confronte ses propres analyses est un incontestable progrès dans la lutte contre la criminalité
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